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CONTES ARABES.

veil, et il enjoignit à chacun de bien faire son personnage.

Le calife alla se coucher, après avoir fait avertir Mesrour de venir l’éveiller avant qu’on entrât dans le même cabinet où il s’étoit déjà caché.

Mesrour ne manqua pas d’éveiller le calife précisément à l’heure qu’il lui avoit marquée. Il se fit habiller promptement, et sortit pour se rendre au salon, où Abou Hassan dormoit encore. Il trouva les officiers des eunuques, ceux de la chambre, les dames et les musiciennes à la porte, qui attendoient son arrivée. Il leur dit en peu de mots quelle étoit son intention ; puis il entra, et alla se placer dans le cabinet fermé de jalousies. Mesrour, tous les autres officiers, les dames et les musiciennes entrèrent après lui, et se rangèrent autour du sofa sur lequel Abou Hassan étoit couché ; de manière qu’ils n’empêchoient pas le calife de le voir, et de remarquer toutes ses actions.

Les choses ainsi disposées, dans le