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LES MILLE ET UNE NUITS,

tra dans la chambre du conseil, et marcha encore devant lui jusqu’au pied du trône, où il s’arrêta pour l’aider à monter, en le prenant d’un côté par-dessous l’épaule, pendant qu’un autre officier qui suivoit, l’aidoit de même à monter de l’autre.

Abou Hassan s’assit aux acclamations des huissiers, qui lui souhaitèrent toute sorte de bonheur et de prospérité ; et en se tournant à droite et à gauche, il vit les officiers des gardes rangés dans un bel ordre et en bonne contenance.

Le calife cependant qui étoit sorti du cabinet où il étoit caché au moment qu’Abou Hassan étoit entré dans la chambre du conseil, passa à un cabinet qui avoit aussi vue sur la même chambre, d’où il pouvoit voir et entendre tout ce qui se passoit au conseil quand son grand visir y présidoit à sa place, et que quelqu’incommodité l’empêchoit d’y être en personne. Ce qui lui plut d’abord, fut de voir qu’Abou Hassan le représentoit sur son trône presqu’avec