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LES MILLE ET UNE NUITS,

fils, et l’en féliciter. Le roi en eut beaucoup de joie, et fit une réponse au prince Samer dans ces termes :

« Mon cousin, toutes mes autres femmes ont mis aussi au monde chacune un prince, de sorte que nous avons ici un grand nombre d’enfans. Je vous prie d’élever celui de Pirouzé, de lui donner le nom de Codadad[1], et vous me l’enverrez quand je vous le manderai. »

Le prince de Samarie n’épargna rien pour l’éducation de son neveu. Il lui fit apprendre à monter à cheval, à tirer de l’arc, et toutes les autres choses qui conviennent aux fils des rois, si bien que Codadad à dix-huit ans pouvoit passer pour un prodige. Ce jeune prince se sentant un courage digne de sa naissance, dit un jour à sa mère : « Madame, je commence à m’ennuyer à Samarie ; je sens que j’aime la gloire, permettez-moi d’aller chercher les occasions d’en

  1. Dieudonné.