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LES MILLE ET UNE NUITS,

présentée aux yeux du jeune roi de Balsora, il en demeura surpris. Dès qu’il put éprouver si cette fille étoit aussi chaste que belle, il tira son miroir, et la glace se conserva pure et nette.

Quand il vit qu’il avoit enfin trouvé une jeune fille telle qu’il la souhaitoit, il pria le visir de la lui accorder. Aussitôt on envoya chercher le cadi qui vint. On fit le contrat et la prière du mariage. Après cette cérémonie, Zeyn mena le visir en sa maison, ou il le régala magnifiquement, et lui fit des présens considérables. Ensuite il envoya une infinité de joyaux à la mariée par Mobarec qui la lui amena chez lui, où les noces furent célébrées avec toute la pompe qui convenoit au rang de Zeyn. Quand tout le monde se fut retiré, Mobarec dit à son maître : « Allons, Seigneur, ne demeurons pas plus long-temps à Bagdad ; reprenons le chemin du Caire. Souvenez-vous de la promesse que vous avez faite au roi des Génies. » « Partons, répondit le prince ;