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CONTES ARABES.
ver la valeur de celui que je donnerois pour maître à mon fils, et je me félicite de pouvoir le confier à des mains telles que les vôtres. »
En disant ces mots, l’émir fit signe à son fils d’embrasser le chevalier inconnu. Le jeune prince, rempli d’admiration pour l’adresse et la valeur qu’il venoit de montrer, vola dans ses bras, et lui demanda son nom.
« Je m’appelle Alâbous[1], répondit le chevalier. » « Ce nom, repartit aussitôt le jeune prince avec vivacité, ne sauroit être qu’une contre-vérité[2] ; car, loin de paroître austère et de mauvaise humeur, comme votre nom sembleroit l’indiquer, vous réunissez tout ce qui peut charmer davantage ; et je sens que j’ai