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LES MILLE ET UNE NUITS,

bat, et de remplir le monde du bruit de ses exploits ! »

« Mon cher Habib, dit Selama en embrassant son fils, que j’aime à voir éclater en toi cette ardeur pour la gloire ! Tu dois commander un jour aux plus vaillantes tribus de l’Arabie ; tu seras digne de marcher à leur tête. Mais le métier des armes demande un long et dur apprentissage ; il faut te préparer aux combats par tous les exercices qui forment un vaillant chevalier. Pour cela, tu as besoin d’un maître qui t’instruise par son exemple autant que par ses préceptes. Peut-être le ciel, qui a jusqu’ici pris soin de ton éducation, achèvera-t-il lui-même son ouvrage. »

Tous les scheiks qui étoient présens desiroient servir de maître au jeune Habib. Chacun d’eux tâchoit, par ses discours, d’attirer l’attention de l’émir, et de fixer son choix.

Sur ces entrefaites, on vint annoncer à l’émir qu’un étranger demandoit à être introduit. L’émir ayant