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LES MILLE ET UNE NUITS,

Zalica étoit son épouse. Il le conduisit aussitôt auprès d’elle, la lui rendit, et les laissa seuls.

Zalica fit éclater sa joie en revoyant Attaf. Elle se laissa tomber dans ses bras, et lui répéta plusieurs fois : « N’est-ce point ici un songe ? Est-ce bien vous que je vois, mon cher Attaf ? « Ces deux époux se racontèrent mutuellement leurs aventures. Zelica vanta beaucoup à son mari la manière généreuse dont Giafar s’étoit conduit avec elle, et elle lui fit le détail des honneurs et des présens qu’elle avoit reçus.

Le lendemain Giafar se rendit de bonne heure auprès du calife, et lui raconta l’histoire d’Attaf.

« Assurément, dit le calife lorsque Giafar eut fini, voilà une histoire des plus extraordinaires. » Le calife appela en même temps Mesrour, et lui ordonna d’apporter le livre qu’il lui avoit demandé quelques jours auparavant. Mesrour ayant apporté le livre, le calife le fit donner à Giafar, et lui dit de lire. Gia-