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CONTES ARABES.

se vit poursuivi par une multitude de chiens qui aboyoient après lui, tandis que les gardiens des marchés et des divers quartiers lui crioient de s’éloigner. Il aperçut une place couverte de débris et inhabitée, et voulut s’y cacher. En y arrivant, il rencontra sous ses pieds quelque chose qui le fit tomber. Il reconnut que c’étoit un cadavre, et se releva tout couvert de sang.

Dans ce moment même, le lieutenant de police passa par là avec ses gens. On se saisit d’Attaf, et on le mena en prison. Mais laissons, pour un moment, Attaf déplorant son malheureux sort, et retournons à Giafar que nous avons quitté près de Cobbat alasafir, faisant route vers Bagdad, avec la nombreuse suite que lui avoit donné Attaf, et la jeune épouse dont il lui avoit fait le sacrifice.

Après quelques heures de marche, Giafar s’arrêta dans un lieu commode, pour passer la nuit. Les domestiques chargés du soin des tentes,