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LES MILLE ET UNE NUITS,

dit ; mais, lorsqu’il voulut entrer, on le repoussa. Comme il se tenoit à la porte, il vit passer un vieillard d’une figure respectable, et lui demanda s’il avoit une écritoire et un calam[1] ? « Oui, lui répondit le vieillard, et je vais écrire pour vous, si vous voulez. » « Je vous remercie, répartit Attaf, je vais écrire moi-même. » Il prit l’écritoire, et mit par écrit à Giafar tout ce qui venoit de lui arriver. Il remercia ensuite le vieillard, en lui rendant son écritoire, et s’avança vers les gardes qui étoient à la porte, en priant l’un d’eux de remettre sa lettre au premier visir. Le garde la prit, et promit de la remettre sur-le-champ.

Au même instant, on entendit un grand bruit de tambours. Chacun se demandoit ce que c’étoit. On apprit bientôt qu’il venoit de naître un enfant au calife, et qu’on alloit faire des réjouissances publiques pen-

  1. Espèce de roseau dont les Orientaux se servent pour écrire.