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LES MILLE ET UNE NUITS,

ment. « « Eh bien, bonhomme, continua le calife, si tu veux nous faire le plaisir de nous attendre ici demain à pareille heure, nous te donnerons cinq pièces d’or pour ta peine. Comme nous sommes étrangers dans ce pays, nous ne serons pas fâchés de jouir des plaisirs et des divertissemens qu’il pourra nous procurer, et sur-tout nous serons flattés de pouvoir nous promener sur le canal. »

Le vieillard, entraîné par l’appât du gain, promit au calife, qu’il prenoit ainsi que ses compagnons pour des marchands étrangers, de se trouver le lendemain au même endroit à l’heure convenue, et il les mit à terre en les comblant de bénédictions.

Le calife, Giafar et Mesrour reprirent le chemin du palais, et y rentrèrent aussi secrètement qu’ils en étoient sortis. Ils quittèrent le costume de marchands, et reprirent chacun leurs vêtemens ordinaires. Le lendemain le divan s’étant assem-