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LES MILLE ET UNE NUITS,

» À ces mots, le schérif baissa les yeux, et se mit à réfléchir. Un moment après, il me dit : « Puisqu’il est ainsi, trouvez bon, Seigneur, que je vous demande encore deux mille pièces d’or. » « Vous allez être obéi, lui dis-je. « Et aussitôt je dépêchai un de mes esclaves chez moi, qui revint un moment après, chargé de plusieurs bourses pareilles à celle que j’avois d’abord présentée au schérif.

» À la vue de l’or que je fis briller à ses yeux, le schérif parut satisfait. Il se leva, et ordonna à un de ses esclaves de fermer le magasin. Ayant ensuite rassemblé ses parens et ses amis, il fit dresser mon contrat de mariage, et me promit que les noces se célébréroient chez lui dans dix jours, et que dans dix jours il me rendroit l’heureux possesseur de sa fille.

» Transporté de joie, je m’en retournai chez moi ; et m’étant renfermé seul avec mon singe, je lui fis part du succès de mon mariage. Il