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bre des génies rebelles. L’état de misère dans lequel vous viviez m’a touché de compassion, et je suis venu vers vous pour vous en faire sortir. Vous pouvez vous faire une idée de mon pouvoir, par les richesses que je vous ai prodiguées : richesses si immenses que vous n’en connoissez pas vous-même l’étendue ; mais j’ai dessein de faire encore plus pour vous, je veux vous faire épouser une femme dont la beauté surpasse tout ce que l’imagination peut se figurer de plus ravissant. »

« Comment pourrai-je obtenir la main de cette belle personne, lui demandai-je avec vivacité ? »

« Écoutez attentivement, reprit-il, ce que je vais vous dire. Vous vous habillerez demain de la manière la plus riche et la plus magnifique ; vous monterez sur votre mule, couverte d’une selle d’or brodée de perles et de diamans, et vous vous rendrez au bazar où l’on vend les fourrages. Là, vous vous informerez où est le magasin du schérif : vous entrerez