Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/345

Cette page a été validée par deux contributeurs.
337
CONTES ARABES.

vaste étendue d’eau dont les vagues s’entre-heurtoient, et venoient se briser à leurs pieds. Après s’être lavés et purifiés dans cette eau merveilleuse, ils firent leur prière, et se désaltérèrent. Ensuite la princesse frotta la face où étoit représentée une table toute servie, et souhaita de la voir paroître. Aussitôt une table, chargée des mets les plus délicats, et les plus recherchés, se trouva dressée devant eux ; ils s’en approchèrent, et se mirent à manger et à boire, en s’entretenant du bonheur qu’ils alloient bientôt goûter.

Cependant le fils du roi étant entré le lendemain dans l’appartement de son père, recula d’abord d’horreur en le trouvant baigné dans son sang. S’étant ensuite approché, et ayant aperçu le petit billet qu’Alaeddin avoit écrit, il le ramassa, et le lut. Rempli d’étonnement et d’indignation, il courut aussitôt chez sa sœur ; mais ne l’ayant pas trouvée, il se rendit précipitamment à l’église pour questionner la vieille