une écuelle à chaque religieux et à chaque prêtre du couvent. Ensuite… »
« Ah, Madame, s’écria Alaeddin en l’interrompant, remenez-moi, de grâce, au roi, et qu’il me fasse mourir s’il le veut ! »
« Rassurez-vous, lui dit la religieuse : si vous vous acquittez exactement de votre devoir, je vous promets que tout ira bien, et que vous ne vous en repentirez pas ; si au contraire vous mettiez de la négligence dans votre service, je me verrois forcée de vous remettre entre les mains du roi qui vous feroit mourir sur-le-champ. »
La religieuse l’ayant quitté dans ce moment, Alaeddin fut s’asseoir dans un coin, et se mit à rêver à sa triste situation. Il y avoit dans cette église dix pauvres aveugles estropiés. Un d’entr’eux ayant entendu marcher Alaeddin, le pria de lui donner le pot-de-chambre. Alaeddin se vit obligé de lui donner le pot-de-chambre, et de le vuider ensuite.