qui vous appartient ? » « Au nom de Dieu, lui dit sa femme, arrêtez, et ne formez pas des soupçons injurieux à l’honneur de votre fille ! »
Sur ces entrefaites, Attaf arriva, suivi de plusieurs de ses amis. « Pourquoi vous conduire de cette manière, lui dit son beau-père ? » « Seigneur, répondit Attaf, je n’ai aucun reproche à faire à votre fille, et je ne puis que rendre hommage à sa vertu, à sa candeur et à son innocence ; mais un serment indiscret m’est échappé : l’événement a trompé mon attente, et m’oblige, en gémissant sur mon imprudence, à me séparer d’elle et à lui rendre sa liberté. »
Attaf remit aussitôt en pleurant à son épouse ce qui lui revenoit encore, fit dresser l’acte qui lui rendoit sa liberté, et s’empressa de rejoindre Giafar.
« Depuis le moment où je vous ai quitté, lui dit-il en l’abordant, jusqu’à ce moment-ci, je n’ai été occupé que de vous, et j’ai tout arrangé de manière que personne ne peut vous