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CONTES ARABES.

partit sa fille, une violente colique ? » « Moi ! Tu veux plaisanter, dit la mère. »

Pendant cette conversation, Abdallah survint. « Qu’y a-t-il donc, dit-il ? Il me semble que j’entends parler de colique. Quelqu’un est-il malade ? » « Mon père, lui dit sa fille, n’avez-vous pas rencontré tout-à-l’heure mon mari, et ne lui avez-vous pas dit que ma mère étoit incommodée d’une violente colique ? » « Je ne suis pas sorti d’aujourd’hui, dit le père, et je n’ai encore vu personne. »

Tandis qu’ils cherchoient à éclaircir ce mystère, ils entendirent frapper à la porte, et virent entrer des porteurs chargés de paquets. « Quels sont ces paquets, dit Abdallah ? » « Ce sont, répondit un des porteurs, des paquets que vous envoie le seigneur Attaf, et qui contiennent les hardes de votre fille. » « Que veut dire ceci, dit Abdallah en lançant à sa fille un regard plein de courroux, et qu’avez-vous fait à votre mari pour qu’il envoie ici derrière vous tout ce