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CONTES ARABES.

« Émir Khaled, s’écria le calife, pourquoi avez-vous amené ce scélérat devant moi ? » « Souverain Commandeur des croyans, répondit le wali, sa pauvre mère, privée de tout secours, et qui n’a d’espérance qu’en lui, supplie votre Majesté de faire ôter les chaînes à ce malheureux, qui se repent de ses fautes, et de le rétablir dans la place qu’il occupoit avant sa disgrâce. »

« Se repent-il sincèrement de sa conduite passée, demanda le calife ? »

« Souverain monarque du monde, répondit Comacom, Dieu est témoin de la sincérité de mon repentir, et du désir que j’ai de réparer le mal que j’ai commis. »

Le calife, naturellement bon, et touché du sort de la mère de ce malheureux, fit venir un forgeron pour rompre ses chaînes. Non content de lui rendre la liberté, il le fit revêtir d’un caftan, et le rétablit dans ses fonctions, en lui recommandant de se mieux conduire à l’avenir, et de