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CONTES ARABES.

dit le vieillard. Au surplus, l’honneur qu’elle vient de faire à mon gendre, rejaillit sur moi ; et c’est Dieu même qui a dirigé son choix : il élève, quand il lui plaît, les petits aux plus grands honneurs. Combien de fois n’a-t-on pas vu les grands venir baiser la main de celui qu’ils dédaignoient la veille ! »

Le calife ayant confirmé, par un ordre exprès, l’élection d’Alaeddin, et ayant remis cet ordre entre les mains du lieutenant de police pour le faire exécuter, celui-ci le donna à un de ses officiers, qui publia dans le divan, que désormais on eût à reconnoître Alaeddin Aboulschamat comme syndic des marchands, et à lui rendre les honneurs et l’obéissance qu’on lui devoit en cette qualité.

Vers la fin du jour, lorsque le divan fut congédié, le lieutenant de police, précédé d’un crieur, et marchant devant Alaeddin, parcourut en grande pompe les rues de Bagdad. Le crieur publioit dans tous les car-