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LES MILLE ET UNE NUITS,

reprendrons notre route. Vous attirerez sur vous les bénédictions de Dieu en nous accordant cette faveur : et peut-être n’en sommes-nous pas indignes ; car il n’y a pas un seul d’entre nous qui ne sache par cœur les poëmes et les vers les plus fameux, et qui ne soit amateur passionné de la musique et des instrumens. »

« Je suis obligé de consulter quelqu’un sur la demande que vous me faites, leur dit Alaeddin. » Et sur-le-champ il vint informer Zobeïde de ce qui se passoit. Zobéïde lui dit de les laisser entrer.

Alaeddin les ayant introduits, il les fit asseoir, et les traita avec beaucoup de politesse. « Seigneur, lui dirent-ils, notre état ne nous empêche pas de jouir des plaisirs de la société, et il ne faut pas que nous interrompions vos plaisirs. En passant auprès de votre maison, une musique délicieuse se faisoit entendre, et quand nous sommes entrés, elle a cessé tout-à-coup. Oserions-nous vous demander si la personne qui l’exécu-