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CONTES ARABES.

si vivement la main du Bedouin, qu’il se mit à appeler ses camarades, et à leur crier qu’il étoit mort. Les brigands étant accourus, et l’ayant trouvé étendu par terre, le remirent sur son cheval, et s’informèrent de l’accident qui venoit de lui arriver.

Ayant appris qu’il avoit été piqué par un scorpion, ils craignirent que cet endroit n’en fût rempli, et ne songèrent qu’à s’enfuir. Ils emmenèrent promptement leur camarade, et rejoignirent le reste de la troupe qui disparut bientôt. Pour Alaeddin, comme il étoit accablé de fatigue, il s’endormit profondément sur le mur de la citerne.

Cependant Mahmoud Albalkhy, après le brusque départ d’Alaeddin, avoit fait charger ses bagages, et avoit continué sa route vers Bagdad. Arrivé dans la forêt du Lion, il éprouva un sentiment de joie à la vue des cadavres dont il vit la terre couverte. Comme il approchoit du réservoir et de la citerne, sa mule, pressée par la soif, se pencha pour