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CONTES ARABES.

quelques caresses. Elle s’aperçut aussitôt qu’il n’étoit point une femme, et voulut lui arracher le voile qui lut couvroit le visage pour connoître qui il étoit. « Madame, s’écria Naama, je suis un esclave, de grâce achetez-moi, et me prenez sous votre protection. »

« Ne craignez rien, dit la princesse ; mais dites-moi qui vous êtes, et qui vous a introduit dans mon appartement ? « « Princesse, répondit-il, on m’appelle Naama ; je suis né dans la ville de Koufa, et j’ai risqué ma vie pour retrouver mon esclave Naam, qu’on m’a enlevée par la plus infame de toutes les ruses. » La princesse le rassura ; et ayant appelé son esclave, elle lui ordonna d’aller chercher Naam.

La vieille s’étoit déjà rendue à l’appartement de la jeune esclave, et lui avoit demandé en entrant si son maître étoit arrivé ? Quand la jeune esclave lui eut dit qu’elle ne l’avoit pas vu, la vieille soupçonna qu’il s’étoit sans doute égaré, et qu’il étoit entré