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CONTES ARABES.

mais ils ne purent en obtenir aucun. Étant arrivés à Damas, ils s’y reposèrent pendant trois jours.

Le médecin persan loua ensuite une boutique qu’il fit arranger avec la plus grande magnificence : elle étoit entourée d’armoires, ornées de plaques d’or, et remplies de vases de la porcelaine la plus fine, dont les couvercles étoient d’argent. Le devant de la boutique étoit garni de bocaux de cristal remplis d’huiles précieuses, de breuvages, et de drogues de toutes espèces.

Le médecin persan eut soin de faire placer au milieu de la boutique son astrolabe et la planche sur laquelle il faisoit ses calculs astronomiques. Il s’habilla ensuite en médecin, d’une manière magnifique, et fit prendre à Naama une chemise de la toile la plus fine, une tunique de satin, brodée en soie, et une ceinture rayée des plus brillantes couleurs. « Dorénavant, lui dit-il, vous ne m’appellerez plus que votre père, et je ne vous appellerai plus que mon fils. »