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CONTES ARABES.

d’elle ! Mais ma puissance ne s’étend pas jusque-là. Je ne puis plus maintenant qu’une seule chose en votre faveur : c’est, si vous le voulez, de vous reporter en un clin-d’œil au sein de votre famille, dans les bras de votre père et de votre mère. » Le génie, en prononçant ces mots, regarda tendrement le prince Habib, et le serra contre son sein.

« Je n’ai pas, lui répondit le prince avec vivacité, quitté volontairement ma famille, je n’ai pas déjà bravé la mort, et je ne suis pas parvenu jusqu’ici, pour retourner honteusement sur mes pas. Rien ne peut désormais ébranler ma résolution. Je veux obtenir l’objet de mes vœux, ou mourir glorieusement. »

Le génie Alâbous voyant le courage et la fermeté du prince, lui parla en ces termes : « Cette caverne renferme les trésors de Salomon, fils de David. Je dois empêcher que personne n’entre ici sans sa permission, et je ne puis en sortir que par son ordre. Ces trésors sont renfer-