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CONTES ARABES.

de sa beauté : je l’ai vue, et je ne me suis pas repenti du présent que je lui ai fait. En effet, il ne peut pas y avoir ni sur la terre, ni sous les ondes une princesse qu’on puisse lui comparer. Il est vrai que sur la déclaration que je lui ai faite, elle m’a traité d’une manière qui eut pu éteindre la flamme de tout autre amant moins embrasé que moi de son amour ; mais elle est excusable, et elle ne pouvoit me traiter moins rigoureusement, après l’emprisonnement du roi son père, dont je ne laissois pas d’être la cause, quoiqu’innocent. Peut-être que le roi de Samandal aura changé de sentiment, et qu’elle n’aura plus de répugnance à m’aimer et à me donner sa foi dès qu’il y aura consenti. »

« Mon fils, répliqua la reine Gulnare, s’il n’y a que la princesse Giauhare au monde capable de vous rendre heureux, ce n’est pas mon intention de m’opposer à votre union, s’il est possible qu’elle se fasse. Le roi votre oncle n’a qu’à faire venir le roi