Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.
34
LES MILLE ET UNE NUITS,

sité, et ils eurent une grande contestation là-dessus. Il lui protesta enfin qu’il n’en prendroit rien absolument s’il n’en retenoit la moitié pour sa part. Le jardinier se rendit, et ils se partagèrent à chacun vingt-cinq vases.

Le partage fait : « Mon fils, dit le jardinier à Camaralzaman, ce n’est pas assez, il s’agit présentement d’embarquer ces richesses sur le vaisseau, et de les emporter avec vous si secrètement que personne n’en ait connoissance, autrement vous courriez risque de les perdre. Il n’y a pas d’olives dans l’isle d’Ébène, et celles qu’on y porte d’ici, sont d’un grand débit. Comme vous le savez, j’en ai une bonne provision de celles que je recueille dans mon jardin ; il faut que vous preniez cinquante pots, que vous les remplissiez de poudre d’or à moitié, et le reste d’olives par-dessus, et nous les ferons porter au vaisseau lorsque vous vous embarquerez. »

Camaralzaman suivit ce bon conseil, et employa le reste de la journée