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CONTES ARABES.

fait, et tel que vous le voyez vous-même, je m’étonne que vous n’ayez pas encore songé à le marier. Si je ne me trompe, cependant, il est dans sa vingtième année ; et à cet âge il n’est pas permis à un prince comme lui d’être sans femme. Je veux y penser moi-même, puisque vous n’y pensez pas, et lui donner pour épouse une princesse de nos royaumes qui soit digne de lui. »

« Mon frère, reprit la reine Gulnare, vous me faites souvenir d’une chose dont je vous avoue que je n’ai pas eu la moindre pensée jusqu’à présent. Comme il n’a pas encore témoigné qu’il eût aucun penchant pour le mariage, je n’y avois pas fait attention moi-même, et je suis bien aise que vous vous soyez avisé de m’en parler. Comme j’approuve fort de lui donner une de nos princesses, je vous prie de m’en donner quelqu’une, mais si belle et si accomplie, que le roi mon fils soit forcé de l’aimer. »

« J’en sais une, repartit le roi