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mable ? Je vous déclare encore une fois que vous ne m’êtes redevables de rien, ni la reine votre mère, ni vous. Je m’estime trop heureux du consentement que vous avez donné à l’alliance que j’ai contractée avec vous. Madame, dit-il à la reine Gulnare en se tournant de son côté, le roi votre frère me met dans une confusion dont je ne puis revenir ; et je le supplierois de trouver bon que je refuse son présent, si je ne craignois qu’il ne s’en offensât : priez-le d’agréer que je me dispense de l’accepter. »

« Sire, repartit le roi Saleh, je ne suis pas surpris que votre Majesté trouve le présent extraordinaire : je sais qu’on n’est pas accoutumé sur la terre à voir des pierreries de cette qualité, et en si grand nombre tout à-la-fois. Mais si elle savoit que je sais où sont les minières d’où on les tire, et qu’il est en ma disposition d’en faire un trésor plus riche que tout ce qu’il y en a dans les trésors des rois de la terre, elle s’étonne-