prodige de beauté, qui sont vos frères, vos sœurs, vos parens, et surtout comment vous vous appelez. »
« Sire, dit alors la belle esclave, mon nom est Gulnare de la mer[1] ; mon père qui est mort, étoit un des plus puissans rois de la mer ; et en mourant, il laissa son royaume à un frère que j’ai, nommé Saleh[2], et à la reine ma mère. Ma mère est aussi princesse, fille d’un autre roi de la mer, très-puissant. Nous vivions tranquillement dans notre royaume, et dans une paix profonde, lorsqu’un ennemi envieux de notre bonheur, entra dans nos états avec une puissante armée, pénétra jusqu’à notre capitale, s’en empara, et ne nous donna que le temps de nous sauver dans un lieu impénétrable et inaccessible, avec quelques officiers fidèles qui ne nous abandonnèrent pas.
« Dans cette retraite, mon frère