lui donne une longue vie. Après cela, Sire, je ne puis vous donner une plus grande satisfaction qu’en vous annonçant que je suis grosse : je souhaite avec vous que ce soit un fils. Ce qu’il y a, Sire, ajouta-t-elle, c’est que sans ma grossesse (je supplie votre Majesté de prendre ma sincérité en bonne part), j’étois résolue à ne jamais vous aimer, aussi bien qu’à garder un silence perpétuel, et que présentement je vous aime autant que je le dois. »
Le roi de Perse, ravi d’avoir entendu parler la belle esclave, et lui annoncer une nouvelle qui l’intéressoit si fort, l’embrassa tendrement. « Lumière éclatante de mes yeux, lui dit-il, je ne pouvois recevoir une plus grande joie que celle dont vous venez de me combler. Vous m’avez parlé, et vous m’avez annoncé votre grossesse ; je ne me sens pas moi-même après ces deux sujets de me réjouir que je n’attendois pas. »
Dans le transport de joie où étoit