Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/289

Cette page a été validée par deux contributeurs.
279
CONTES ARABES.

par moitié. Pour ce qui est de la bourse, montre-moi ce qu’il y a dedans ; si c’est de l’argent, tu en prendras une pièce pour toi ; et si c’est de l’or, je te prendrai tout, et je te donnerai quelques pièces de cuivre qui me restent dans ma bourse. »

Pour bien entendre ce qui va suivre, dit ici Scheherazade en s’interrompant, il est à remarquer qu’avant de porter au salon le plat de poisson accommodé, le calife avoit chargé le grand visir Giafar d’aller en diligence jusqu’au palais, pour lui amener quatre valets-de-chambre avec un habit, et de venir attendre de l’autre côté du pavillon, jusqu’à ce qu’il frappât des mains par une des fenêtres. Le grand visir s’étoit acquitté de cet ordre ; et lui et Mesrour, avec les quatre valets-de-chambre, attendoient au lieu marqué qu’il donnât le signal.

Je reviens à mon discours, ajouta la sultane. Le calife, toujours sous le personnage du pêcheur, répondit hardiment à Scheich Ibrahim : « Scheich