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CONTES ARABES.

et de s’embarquer sur un bâtiment prêt à lever l’ancre.

En effet, dans le temps qu’ils arrivèrent, le capitaine étoit sur le tillac au milieu des passagers : « Enfans, leur demandoit-il, êtes-vous tous ici ? Quelqu’un de vous a-t-il encore affaire, ou a-t-il oublié quelque chose à la ville ? » À quoi chacun répondit qu’ils y étoient tous, et qu’il pouvoit faire voile quand il lui plairoit. Noureddin ne fut pas plutôt embarqué qu’il demanda où le vaisseau alloit, et il fut ravi d’apprendre qu’il alloit à Bagdad. Le capitaine fit lever l’ancre, mit à la voile, et le vaisseau s’éloigna de Balsora avec un vent très-favorable.

Voici ce qui se passa à Balsora pendant que Noureddin échappoit à la colère du roi avec la belle Persienne :

Le capitaine des gardes arriva à la maison de Noureddin et frappa à la porte. Comme il vit que personne n’ouvroit, il la fit enfoncer, et aussitôt ses soldats entrèrent en foule ; ils