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CONTES ARABES.

dans l’équipage que vous voyez, en cherchant le prince Camaralzaman, son fils, qui est sorti de ses états il y a de longues années ; si vous en savez quelques nouvelles, vous lui ferez le plus grand plaisir du monde de l’en informer. »

Les princes ne répondirent autre chose, sinon qu’ils apporteroient la réponse dans peu de temps, et ils revinrent à toute bride annoncer à Camaralzaman que la dernière armée qui venoit d’arriver, étoit celle du roi Schahzaman, et que le roi son père y étoit en personne.

L’étonnement, la surprise, la joie, la douleur d’avoir abandonné le roi son père sans prendre congé de lui, firent un si puissant effet sur l’esprit du roi Camaralzaman, qu’il tomba évanoui dès qu’il eut appris qu’il étoit si près de lui ; il revint à la fin par l’empressement des princes Amgiad et Assad à le soulager ; et lorsqu’il se sentit assez de forces, il alla se jeter aux pieds du roi Schahzaman.

De long-temps il ne s’étoit vu une