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LES MILLE ET UNE NUITS,

doute pas qu’ils ne soient en parfaite santé sans leur royaume. »

Le roi de la Chine, ravi de voir son petit-fils, l’embrassa aussitôt très-tendrement ; et cette rencontre si heureuse et si peu attendue, leur tira des larmes de part et d’autre. Sur la demande qu’il fit au prince Amgiad du sujet qui l’avoit amené dans ce pays étranger, le prince lui raconta toute son histoire et celle du prince Assad son frère. Quand il eut achevé : « Mon fils, reprit le roi de la Chine, il n’est pas juste que des princes innocens comme vous, soient maltraités plus long-temps. Consolez-vous, je vous ramènerai vous et votre frère, et je ferai votre paix. Retournez, et faites part de mon arrivée à votre frère. »

Pendant que le roi de la Chine campa à l’endroit où le prince Amgiad l’avoit trouvé, le prince Amgiad retourna rendre réponse au roi des Mages qui l’attendoit avec grande impatience. Le roi fut extrêmement surpris d’apprendre qu’un roi aussi