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LES MILLE ET UNE NUITS,

qu’au palais, fut envoyée à l’appartement de la reine. Le vieillard son père et Behram, amenés devant le roi avec leurs familles, furent condamnés à avoir la tête tranchée. Ils se jetèrent à ses pieds et implorèrent sa clémence. « Il n’y a pas de grâce pour vous, reprit le roi, que vous ne renonciez à l’adoration du Feu, et que vous n’embrassiez la religion musulmane. » Ils sauvèrent leur vie en prenant ce parti, de même que Cavame, sœur de Bostane, et leurs familles.

En considération de ce que Behram s’étoit fait Musulman, Amgiad qui voulut le récompenser de la perte qu’il avoit faite avant de mériter sa grâce, le fit un de ses principaux officiers, et le logea chez lui. Behram informé en peu de jours de l’histoire d’Amgiad, son bienfaiteur, et d’Assad, son frère, leur proposa de faire équiper un vaisseau, et de les remener au roi Camaralzaman, leur père. « Apparemment, leur dit-il, qu’il a reconnu votre innocence, et qu’il desire impatiemment de vous revoir. Si