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CONTES ARABES.

bule, et en la rencontrant : « Madame, lui dit-il, il faut vous satisfaire puisque vous le souhaitez : je serois fâché qu’un autre que moi ôtât la vie à mon esclave. » Quand elle lui eut remis le sabre : « Venez, suivez-moi, ajouta-t-il, et ne faisons pas de bruit de crainte qu’il ne s’éveille. » Ils entrèrent dans la chambre où étoit Bahader ; mais au lieu de le frapper, Amgiad porta le coup à la dame, et lui coupa la tête qui tomba sur Bahader…

Le jour avoit déjà commencé de paroître, lorsque Scheherazade en étoit à ces paroles ; elle s’en aperçut, et cessa de parler. Elle reprit son discours la nuit suivante, et dit au sultan Schahriar :