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LES MILLE ET UNE NUITS,

CLXVe NUIT.

« Le barbier chanta la chanson et dansa la danse de Zantout, continua le jeune boiteux ; et quoi que je pusse dire pour l’obliger à finir ses bouffonneries, il ne cessa pas qu’il n’eût contrefait de même tous ceux qu’il avoit nommés. Après cela, s’adressant à moi : « Seigneur, me dit-il, je vais faire venir chez moi tous ces honnêtes gens ; si vous m’en croyez, vous serez des nôtres, et vous laisserez là vos amis, qui sont peut-être de grands parleurs, qui ne feront que vous étourdir par leurs ennuyeux discours, et vous faire retomber dans une maladie pire que celle dont vous sortez ; au lieu que chez moi vous n’aurez que du plaisir. »

» Malgré ma colère, je ne pus m’empêcher de rire de ses folies. « Je vou-