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CONTES ARABES.

ne vous sera fait cependant aucun tort. « 

» Le joaillier fut amené le lendemain ; et comme il crut nous obliger, comme il le fit en effet, il déclara aux voleurs qui nous étions véritablement, Les voleurs vinrent me demander pardon, et je crois qu’ils en usèrent de même envers le prince de Perse, qui étoit dans un autre endroit, et ils me protestèrent qu’ils n’auroient pas forcé la maison où ils nous avoient trouvés, s’ils eussent su qu’elle appartenoit au joaillier. Ils nous prirent aussitôt, le prince de Perse, le joaillier et moi, et ils nous amenèrent jusqu’au bord du fleuve ; ils nous firent embarquer dans un bateau qui nous passa de ce côté ; mais nous ne fûmes pas plutôt débarqués, qu’une brigade du guet à cheval vint à nous.

» Je pris le commandant à part, je me nommai, et lui dis que le soir précédent, en revenant de chez une amie, les voleurs qui repassoient de leur côté, m’avoient arrêtée et emmenée chez eux ; que je leur avois