Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/392

Cette page a été validée par deux contributeurs.
384
LES MILLE ET UNE NUITS,

CCVIIe NUIT.

Sire, nous laissâmes hier la confidente de Schemselnihar dans la mosquée, où elle racontoit au joaillier ce qui lui étoit arrivé depuis qu’ils ne s’étoient vus, et les circonstances du retour de Schemselnihar à son palais. Elle poursuivit ainsi ;

« Je donnai, dit-elle, la main à Schemselnihar pour l’aider à mettre pied à terre. Elle avoit grand besoin de ce secours, car elle ne pouvoit presque se soutenir. Quand elle fut débarquée, elle me dit à l’oreille, d’un ton qui marquoit son affliction, d’aller prendre une bourse de mille pièces d’or, et de la donner aux deux soldats qui l’avoient accompagnée. Je la remis entre les mains des deux esclaves pour la soutenir ; et après avoir dit aux deux soldats de m’attendre