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LES MILLE ET UNE NUITS,

Schemselnihar ? » Le joaillier leur jura que rien n’étoit plus vrai que ce qu’il leur avoit dit ; et il ajouta qu’ils ne dévoient pas trouver étrange que des personnes si distinguées eussent eu de la répugnance à se faire connoître.

Sur cette assurance, les voleurs allèrent se jeter aux pieds du prince et de Schemselnihar l’un après l’autre, et ils les supplièrent de leur pardonner, en leur protestant qu’il ne seroit rien arrivé de ce qui s’étoit passé, s’ils eussent été informés de la qualité de leurs personnes avant de forcer la maison du joaillier. « Nous allons tâcher, ajoutèrent-ils, de réparer la faute que nous avons commise. » Ils revinrent au joaillier. « Nous sommes bien fâchés, lui dirent-ils, de ne pouvoir vous rendre tout ce qui a été enlevé chez vous, dont une partie n’est plus en notre disposition. Nous vous prions de vous contenter de l’argenterie que nous allons vous remettre entre les mains. »