Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/35

Cette page a été validée par deux contributeurs.
27
CONTES ARABES.

CLVe NUIT.

» Mon voyage fut heureux, poursuivit le jeune homme de Moussoul ; j’arrivai au Caire sans avoir fait aucune mauvaise rencontre. J’y trouvai mes oncles, qui furent fort étonnés de me voir. Je leur dis pour excuse, que je m’étois ennuyé de les attendre, et que ne recevant d’eux aucunes nouvelles, mon inquiétude m’avoit fait entreprendre ce voyage. Ils me reçurent fort bien, et promirent de faire en sorte que mon père ne me sût pas mauvais gré d’avoir quitté Damas sans sa permission. Je logeai avec eux dans le même khan, et vis tout ce qu’il y avoit de beau à voir au Caire.

« Comme ils avoient achevé de vendre leurs marchandises, ils parloient de s’en retourner à Moussoul,