Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/339

Cette page a été validée par deux contributeurs.
331
CONTES ARABES.

CCe NUIT.

Le prince de Perse rendit le salut à la confidente de Schemselnihar. Le joaillier s’étoit levé dès qu’il l’avoit vue paroître, et s’étoit retiré à l’écart pour leur laisser la liberté de se parler. La confidente, après s’être entretenue quelque temps avec le prince, prit congé de lui, et sortit. Elle le laissa tout autre qu’il étoit auparavant. Ses yeux parurent plus brillans, et son visage plus gai ; ce qui fit juger au joaillier que la bonne esclave venoit de dire des choses favorables pour son amour.

Le joaillier ayant repris sa place auprès du prince, lui dit en souriant : « À ce que je vois, prince, vous avez des affaires importantes au palais du calife. » Le prince de Perse fort étonné et alarmé de ce discours, ré-