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LES MILLE ET UNE NUITS,

CLIIe NUIT.

» Mes oncles n’eurent rien à répliquer à mon père, poursuivit le jeune homme de Moussoul, et demeurèrent d’accord de tout ce qu’il venoit de dire du Nil, du Caire et de tout le royaume d’Égypte. Pour moi, j’en eus l’imagination si remplie, que je n’en dormis pas de la nuit. Peu de temps après, mes oncles firent bien connoître eux-mêmes combien ils avoient été frappés du discours de mon père. Ils lui proposèrent de faire tous ensemble le voyage d’Égypte : il accepta la proposition ; et comme ils étoient de riches marchands, ils résolurent de porter avec eux des marchandises qu’ils y pussent débiter. J’appris qu’ils faisoient les préparatifs de leur départ : j’allai trouver mon père ; je le suppliai, les larmes