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CONTES ARABES.

CLXXIIe NUIT.

» La vieille, dit le barbier, continua de parler à Bakbarah. « Il ne vous reste plus, ajouta-t-elle, qu’une seule chose à faire, et ce n’est qu’une bagatelle. Vous saurez que ma maîtresse a coutume, lorsqu’elle a un peu bu, comme aujourd’hui, de ne se pas laisser approcher par ceux qu’elle aime, qu’ils ne soient nus en chemise. Quand ils sont en cet état, elle prend un peu d’avantage, et se met à courir devant eux par la galerie et de chambre en chambre, jusqu’à ce qu’ils l’ayent attrappée. C’est encore une de ses bizarreries. Quelqu’avantage qu’elle puisse prendre, léger et dispos comme vous êtes, vous aurez bientôt mis la main sur elle. Mettez-vous donc vîte en