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LES MILLE ET UNE NUITS,

» Nous mîmes à la voile, et prîmes la route des Indes orientales par le golfe Persique, qui est formé par les côtes de l’Arabie heureuse à la droite, et par celles de Perse à la gauche, et dont la plus grande largeur est de soixante et dix lieues, selon la commune opinion. Hors de ce golfe, la mer du Levant, la même que celle des Indes, est très-spacieuse : elle a d’un côté pour bornes les côtes d’Abyssinie, et quatre mille cinq cents lieues de longueur jusqu’aux isles de Vakvak[1]. Je fus d’abord incommodé de ce qu’on appelle le mal de mer ; mais ma santé se rétablit bientôt, et depuis ce temps-là, je n’ai point été sujet à cette maladie.

» Dans le cours de notre navigation, nous abordâmes à plusieurs isles, et nous y vendîmes ou échan-

  1. Ces isles, selon les Arabes, sont au-delà de la Chine, et ainsi appelées d’un arbre qui porte un fruit de ce nom. Ce sont probablement les isles du Japon.