Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, II.djvu/450

Cette page a été validée par deux contributeurs.
440
LES MILLE ET UNE NUITS,

CXXXVe NUIT.

» Il est plus à propos, madame, poursuivit-il, que vous ayez la bonté de m’enseigner votre demeure : j’aurai l’honneur de vous aller voir chez vous. La dame y consentit. « Il est, dit-elle, vendredi après demain ; venez ce jour-là, après la prière du midi. Je demeure dans la rue de la Dévotion. Vous n’avez qu’à demander la maison d’Abon Schamma, surnommé Bercour, autrefois chef des émirs ; vous me trouverez là. » À ces mots, nous nous séparâmes, et je passai le lendemain dans une grande impatience.

» Le vendredi, je me levai de bon matin, je pris le plus bel habit que j’eusse, avec une bourse où je mis cinquante pièces d’or ; et monté sur un âne que j’avois retenu dès le jour