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CONTES ARABES.

roit ; j’en chargeai quelques-uns de mes esclaves, et me rendis au bezestein des Circassiens. J’y fus bientôt environné d’une foule de courtiers et de crieurs qui avoient été avertis de mon arrivée. Je partageai des essais d’étoffes entre plusieurs crieurs qui les allèrent crier et faire voir dans tout le bezestein ; mais tous les marchands en offrirent beaucoup moins que ce qu’elles me coûtoient d’achat et de frais de voiture. Cela me fâcha ; et comme j’en marquois mon ressentiment aux crieurs : « Si vous voulez nous en croire, me disent-ils, nous vous enseignerons du moyen de ne rien perdre sur vos étoffes… »

En cet endroit, Scheherazade s’arrêta, parce qu’elle vit paroître le jour. La nuit suivante, elle reprit son discours de cette manière :