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CONTES ARABES.

CXVIIIe NUIT.

» Quand le visir Schemseddin Mohammed eut entendu dire à sa belle-sœur qu’il falloit que ce fût Bedreddin Hassan qui eût fait la tarte à la crême que l’eunuque venoit d’apporter, il sentit une joie inconcevable ; mais venant à faire réflexion que cette joie étoit sans fondement, et que selon toutes les apparences, la conjecture de la veuve de Noureddin devoit être fausse, il lui dit : « Mais, Madame, pourquoi avez-vous cette opinion ? Ne se peut-il pas trouver un pâtissier au monde qui sache aussi bien faire des taries à la crême que votre fils ? » « Je conviens, répondit-elle, qu’il y a peut-être des pâtissiers capables d’en faire d’aussi bonnes ; mais comme je les fais d’une manière toute singulière, et que nul autre que mon fils n’a