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CONTES ARABES.

plaindre de ce malheur qu’il avoit mérité et qu’il s’étoit attiré lui-même.

» Bedreddin reprit le chemin de la ville en étanchant le sang de sa plaie avec son tablier qu’il n’avoit pas ôté. « J’ai tort, disoit-il en lui-même, d’avoir abandonné ma maison pour faire tant de peine à cet enfant ; car il ne m’a traité de cette manière, que parce qu’il a cru sans doute que je méditois quelque dessein funeste contre lui. » Étant arrivé chez lui, il se fit panser, et se consola de cet accident, en faisant reflexion qu’il y avoit sur la terre une infinité de gens encore plus malheureux que lui…

Le jour qui paroissoit, imposa silence à la sultane des Indes. Schahriar se leva en plaignant Bedreddin, et fort impatient de savoir la suite de cette histoire.