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CONTES ARABES.

En achevant ces mots, il tira du four une tarte à la crême ; et après avoir mis dessus des grains de grenade et du sucre, il la servit devant Agib, qui la trouva délicieuse. L’eunuque, à qui Bedreddin en présenta aussi, en porta le même jugement.

» Pendant qu’ils mangeoient tous deux, Bedreddin Hassan examinoit Agib avec une grande attention ; et se représentant en le regardant qu’il avoit peut-être un semblable fils de la charmante épouse dont il avoit été sitôt et si cruellement séparé, cette pensée fit couler de ses yeux quelques larmes. Il se préparoit à faire des questions au petit Agib sur le sujet de son voyage à Damas ; mais cet enfant n’eut pas le temps de satisfaire sa curiosité, parce que l’eunuque qui le pressoit de s’en retourner sous les tentes de son aïeul, l’emmena dès qu’il eut mangé. Bedreddin Hassan ne se contenta pas de les suivre de l’œil, il ferma sa boutique promptement, et marcha sur leurs pas…

Scheherazade, en cet endroit, re-