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LES MILLE ET UNE NUITS,

CXe NUIT.

» Sire, le petit Agib, piqué des plaisanteries de ses compagnons, sortit brusquement de l’école, et retourna au logis en pleurant. Il alla d’abord à l’appartement de sa mère Dame de beauté, laquelle, alarmée de le voir si affligé, lui en demanda le sujet avec empressement. Il ne put répondre que par des paroles entrecoupées de sanglots, tant il étoit pressé de sa douleur ; et ce ne fut qu’à plusieurs reprises qu’il put raconter la cause mortifiante de son affliction. Quand il eut achevé : « Au nom de Dieu, ma mère, ajouta-t-il, dites-moi, s’il vous plaît, qui est mon père ? » « Mon fils, répondit-elle, votre père est le visir Schemseddin Mohammed, qui vous embrasse tous les jours. » « Vous ne me dites pas la vérité, reprit-il,